vendredi 18 avril 2008

Cuba, une odyssée africaine. 2ème partie

Rencontre-débat à l’AGORA  18 avril 2008 à 19h30
20 rue de Stalingrad. RER A : Nanterre-Ville

Le CIALN (Comité d'Information sur l'Amérique Latine de Nanterre) en collaboration avec l’association « Racines Cubaines » propose la projection de la 2ème partie du film "Cuba… Une odyssée africaine", de Jihan El-Tahri (France 2006), en présence de Elio Fidel Lopez, conseiller culturel de l’ambassade de Cuba à Paris. 

Cette deuxième partie est consacrée au plus haut fait d'armes des internationalistes cubains : la lutte pour l'indépendance de l'Angola. Dans la guerre qui débute en 1975, le Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA) d'Agostinho Neto, prosoviétique, affronte deux autres rébellions soutenues par les États-Unis et l'Afrique du Sud. Dans cette guerre qui n'a de froide que le nom, La Havane dépêche un corps expéditionnaire de 35 000 hommes sans prévenir le grand frère soviétique. Cette intervention permet au MPLA de proclamer l'indépendance angolaise le 11 novembre 1975. Castro entame une tournée triomphale en Afrique, mais la stabilité angolaise reste fragile. En 1987, le Lider Maximo engage des forces supplémentaires aux côtés du MPLA. Un an plus tard, les Cubains s'invitent aux négociations qui s'ouvrent au Caire entre Angolais et Sud-Africains, sous les auspices américains, pour mettre fin au conflit. Des pourparlers qui aboutiront aussi à la libération de Nelson Mandela...

Ni pétrole ni diamants
 
Cinq cent mille Cubains se sont engagés dans les guerres de libération africaines au nom de l'idéal anticolonialiste, et dix mille d'entre eux sont morts au combat. Comme le raconte Jorge Risquet, "l'homme au cigare" des négociations du Caire, "nous n'avons ramené d'Angola que les corps de nos camarades, pas de pétrole ni de diamants". En donnant la parole à ceux qui ont contribué à écrire l'histoire, Jihan El-Tahri offre une vision inédite du continent africain. Tout l'art de la cinéaste consiste à faire dialoguer les acteurs et les témoins directs des conflits avec les archives filmées, souvent exceptionnelles. Cette odyssée aurait pu sombrer dans l'historiographie ou l'hagiographie. Elle est au contraire un film d'histoire directe. Passionnant.